Anapa, un voilier nommé désir – épisode 1

Sylvie, Francis retrouvent Pascal sur son voilier ANAPA aux îles du Cap Vert d’où ils s’apprêtent à traverser l’Atlantique à la voile en direction du Brésil.
Suivons-les dans cette magnifique aventure !

Étrangement, notre aventure transatlantique sur Anapa, avec son capitaine, Pascal, a commencé à Monastir, en Tunisie.
Nous connaissons Pascal depuis un certain temps, mais il fallait être certains de notre bonne entente pour passer deux ou trois mois ensemble sur un voilier.
Nous avons navigué dix jours entre Monastir et Valence en Espagne. Durant cette traversée, nous avons affronté les aléas climatiques et les caprices d’Anapa, de son moteur, de ses voiles,
… Toutes ces petites difficultés ajoutées les unes aux autres ne sont pas venues à bout de notre amitié et de notre bonne entente. C’était en septembre 2024.
Aujourd’hui, nous sommes en décembre. Francis et moi même, Sylvie, avons rejoint Pascal et Anapa à Mindelo, au Cap Vert.


Partis de Marseille en avion par moins 1°, nous sommes arrivés au Cap Vert où il fait 35°. Rien d’étonnant à cela, les îles du Cap Vert sont dans l’Atlantique, au niveau de Dakar en Afrique.
Nous allons passer une semaine sur Sao Vicente pour découvrir l’île et ses habitants, mais surtout pour réaliser l’avitaillement du bateau. La traversée devrait durer deux à trois semaines et il faut emporter assez de nourriture et surtout d’eau pour tenir la distance.

La marina de Mindelo est pleine de voiliers qui se préparent pour la traversée de l’Atlantique. Ce qui paraissait une aventure extraordinaire à Agde, devient ici la norme. Tout le monde est là pour “la Traversée”. Tous les jours des voiliers largurent les amarres et ce que l’on entend le plus ici, c’est: “ au revoir, bon vent, à bientôt” même si tout le monde sait bien que l’on ne se reverra peut-être pas.
Mais c’est sans importance tout à coup. Nous sommes tous frères d’aventures, de projet au moins pour quelques jours.
Puis, il y a ceux qui arrivent d’Afrique ou d’une autre île de l’Atlantique. Eux racontent leur navigation ou les raisons de leur voyage. Un rêve à assouvir, le virus de la voile qui ne les quitte plus.
Certains n’en sont pas à leur première traversée mais personne ne montre aucune flagornerie à réaliser ces exploits. Ici, tout le monde sait que le vrai maître à bord, c’est la mer.
La vie est agréable dans cette ville qui semble vivre autour de la marina. Toutefois, nous ne sommes jamais en contact avec la partie la plus pauvre de la population. Les capverdiens qui travaillent pour le tourisme ne sont pas de ceux-là, ce qui nous les rend invisibles.
L’archipel garde les stigmates de la colonisation portugaise. Chaque île a son propre dialecte dérivé de la langue des colonisateurs mais la culture est bien africaine. Les jeunes artisans et artistes locaux se sont approprié les techniques modernes pour faire vivre les traditions culturelles locales.


À suivre…

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